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Chronique littéraire

La revue du jour porte sur La Reine du Pays Sous-La-Terre de David Duchovny.



Couverture du roman paru aux éditions Le Rayon Imaginaire
Couverture du roman paru au sein de la collection Le Rayon Imaginaire

Résumé : «New York est la ville du melting pot par excellence. Imaginons que tous ses immigrants venus du monde entier ne soient pas arrivés seuls… Avec eux, leurs divinités, les personnages magiques de leurs folklores, de leurs traditions, de leurs légendes d’origine. Comment cohabitent-ils dans la ville de toutes les modernités ?
La belle Emer et son amoureux deviennent malgré eux les enjeux de ces créatures quand Anansi, la déesse araignée africaine, décide de jeter son dévolu sur le jeune homme… et que tout se ligue contre Emer pour l’empêcher de vivre sa romance.»


Comment pouvez-vous avoir une idée de ce qu’est l’amour, vous qui ne mourez pas ? Tout ce que vous avez, c’’est l’orgueil, pas l’amour. Pour aimer, il faut savoir ce qu’est la mort. […]
Peut-on aimer sans peur ?

LA REINE DU PAYS SOUS-LA-TERRE

L’auteur, David Duchovny, bien connu pour son rôle dans la série X-Files, nous livre ici un très beau récit aux inspirations folkloriques. La Reine du Pays Sous-La-Terre raconte l’histoire d’amour entre Emer et Cuchulain, surnommé Ken, dans un New York où se croisent immigration et religions. L’amour parviendra-t-il à triompher des dieux ?

On sent dans ce livre l’amour que porte Duchovny à cette Ville qui ne dort jamais et où il a vécu. Fils d’une mère immigrée écossaise et d’un père issu de la première génération de réfugiés avant fuit l’antisémitisme européen (comme il l’écrit lui-même), La Reine du Pays Sous-La-Terre est donc aussi chargé de cette histoire de l’émigration. Les personnages mortels, comme immortels, Anansi et Sid en tête, transmettent aux lecteurs les problèmes que rencontrent tous immigré, les difficultés d’adaptation, de langues et les différences de culture. En ce sens, le livre est donc un éloge au multiculturalisme.

Les mots de Duchovny, très drôles, nous plongent aussi dans une ambiance étrange, à mi-chemin entre le réel et le rêve. Emer se perd, et nous aussi, entre qui est quoi, ce qui est vrai et ce qui est inventé. L’écriture et l’éducation se mêlent pour donner corps à ce récit presque personnel, telle une lettre d’amour à la Grosse Pomme.

D’un point de vue personnel, une fois plongée dans l’histoire, la lecture s’est faite toute seule. On s’attache très vite à Emer, ses problèmes, sa solitude, et son amour pour Ken, ce roi solaire né trop tard. Duchovny s’inspire, pour ses personnages, de la mythologie celtique irlandaise avec le Cycle d’Ulster et d’une pièce de W. B. Yeats, La Seule Jalousie d’Emer.

Lire La Reine du Pays Sous-La-Terre m’a rappelé ma lecture d’American Gods de Neil Gaiman, qui présente des problématiques très semblables : un amour difficile, des dieux immigrés, forcés de s’adapter à un environnement qui ne leur est pas clément.


Informations utiles :

  • Date de parution : 11 janvier 2023
  • Prix : 25€
  • Éditeur : Hachette Heroes
  • 368 pages

Crédits : Maryne Saunier

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